Et maintenant... 

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Cette page accueille les photos, dessins, textes, questions d'anciens jeunes marins du Karrek Ven et du Paladin, et de navigateurs, solitaires ou en famille, rencontrés en route.
(Les informations d'ordre privé n'apparaissent pas ici, sauf accord des personnes concernées).

Elle accueille aussi les observations et réflexions des lecteurs sur l'aventure éducative décrite.

Apporter les documents, les réflexions, se retrouver, raconter : [email protected]
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Janvier 2013, demande d'information sur ce qu'est devenu Karrek Ven, s'il navigue encore.

Non, il ne navigue plus. Abandonné depuis début 2008 dans une marina tropicale, il a subi de graves dommages: l'intérieur a été noyé sous l'eau de pluies exceptionnelles s'infiltrant à travers un pont desséché, tout ce qui était papier a été réduit en pâte visqueuse (la magnifique bibliothèque, les documents sur les recherches archéologiques, etc.); tout l'outillage, parfois très spécialisé pour ce genre de navire, collecté durant des années, s'est transformé en blocs de rouille, les machines sont perdues; tout le circuit hydraulique et électrique sont à refaire; la literie est perdue; gazinière, glacière, etc. sont morts; les réservoirs sont des tas de rouille.
Sur le pont, la situation n'est guère plus brillante : calfatage à refaire entièrement, gréement rouillé à changer, poulies, espars (bômes, vergues) dévorés par les vrillettes, etc. Des cordages ont été volés. Pas d'informations sur l'état des voiles, longtemps demeurées à poste.
Seule a résisté la timonerie, protégeant quelque peu cartes et instruments de navigation, mais ceux-ci sont malgré tout hors de fonctionner normalement, il faut les changer.
La coque a souffert de racage contre le quai en ciment de la marina. Aucune information pour le moment sur la présence ou non (mais hélas vraisemblable dans ces eaux chaudes) de tarets dans la coque, la quille en particulier, vieille pièce de chêne d'origine (1943).
La restauration de la coque en 2004/2005, cependant, a résisté: pas d'infiltrations de ce côté pour le moment.
Sous réserve de graves atteintes dans la partie immergée, il serait réparable, mais à grands frais. Et c'est à présent un bateau à rééquiper de neuf.
Un passionné de navires traditionnels l'a entièrement vidé de son contenu perdu, s'est attaqué au calfatage, le passera entièrement au karcher. Il faudrait le caréner d'urgence, examiner sa coque... Les finances sont absentes, les bras aussi manquent.


D'un message sur ce site en octobre 2012 :

Actuellement l'Association La Brigantine par laquelle je suis engagé soutient des projets d'expédition en me pour des jeunes en situation sociale difficile. Nous comptabilisons 6 expéditions à notre actif. Nous préparons activement la 7ème.

Cette association suisse organise des traversées en mer pour des jeunes en difficulté de 14 à 17 ans : Cap Vert, Antilles, Açores, Islande... Séjours "de rupture" de trois mois. Informations sur son site : www.brigantine.ch/fr/

De Y., à bord de Paladin en 74/75

Comme promis, voici quelques photos prises lors de mon passage sur "Paladin", juste après l'échouage du "Walybird".

Ils s'appelaient "Manille", Pierre... Jeunes comme moi, chacun sa tâche, chacun son parcours, chacun sa raison d'être à bord. Je suis devenu journaliste. Et eux ? Qu'est devenu, d'ailleurs, ce bateau mythique?

R : Merci pour ces photos. Après ton départ, le Paladin a continué à explorer les rivages méditerranéens, est remonté dans le Bosphore, a séjourné trois ans en Méditerranée orientale,  est passé en Mer Rouge, puis en Atlantique jusqu'aux Canaries.
Près d'une centaines de jeunes ont navigué à son bord.

Il a été entièrement refait dans les années 80/90 par un groupe de jeunes, sous la direction d'un charpentier de marine formé aux célèbres Ateliers de l'Enfer, à Douarnenez.
Il navigue, depuis, en Méditerranée, éventuellement prêt pour un autre projet...
         
"Manille", comme tu l'appelles (pull rouge), a poursuivi à bord du Paladin puis, en 80/81, a aidé à la prise en mains du Karrek Ven qu'il a quitté ensuite. Il est alors retourné dans son pays, sortir de la Tamise un ancien grand voilier, l'a plus ou moins remis en état de naviguer et amené, seul, en plein hiver, en Suède où il a travaillé avec ! Il s'est établi là, s'y est marié, a eu trois garçons.

Pas de nouvelles des autres.


De ...