C'était dur, mais c'était de l'aventure :
- affronter le gros temps pour des heures, voire des jours, se lancer dans l'inconnu parfois angoissant de la haute mer,
- caréner six semaines durant le bateau sur un chantier, effectuer à bord de longues restaurations,
- passer des heures, des jours, sur un carré de fouille à dégager au pinceau des tessons ou des éclats de pierre taillée, en dresser l'inventaire et la description minutieuse,
- quoi qu'il en coûte, effectuer sa tâche, pour le groupe, le bateau, la navigation, l'expédition ...
 
C'étaient de grands jeux :
- Prospections sous-marines à la recherche des vestiges d'anciens ports ou d'épaves, comme ce fut le cas en Tunisie, en Grèce et dans les Antilles.
- Prospections terrestres à la recherche d'anciens sites, grecs, romains et lyciens en Turquie ; gisements préhistoriques dans le désert tunisien ; sites amérindiens dans les Antilles et au Venezuela.
- Inventaires et relevés le long de torrents et cascades dans la forêt tropicale, de roches gravées non encore répertoriées dont les jeunes faisaient des frottis sur de grandes feuilles avec du papier carbone ; relevés qu'ils photographieraient et travailleraient ensuite à l'ordinateur pour faire apparaître jusqu'à des détails peu visibles à l'œil nu. Ils eurent le plaisir de les révéler à des spécialistes lors d'un congrès archéologique international sur la Caraïbe.
- Expéditions auprès d'Amérindiens pour enquêter sur leurs mythologies, dans des lieux atteignables seulement à pied ou en bateau (Indiens Waraos des forêts du grand delta de l'Orénoque, Indiens Pémones des monts guyanais, Caraïbes des Antilles, Indiens Kunas des îles coralliennes du Panama, Mayas des anciens sites en forêt du Yucatan). Enregistrements, décryptage, confrontation avec les documents écrits du temps de la colonisation, copiés aux archives locales.
- Et, bien sûr, la navigation !